L'avis de l'experte

3 juin 2022

Emmanuelle Lassalle est une professionnelle de l’immobilier. Elle nous livre ici son point de vue sur l’évolution de son métier et apporte un éclairage sur les profils recherchés en matière de recrutement.

Si l’immobilier demeure un métier d’avenir, sa destinée est désormais partagée entre une multitude de PME et de grands groupes qui ne cessent de croître. Dans ce contexte, la formation reste toujours le sésame pour intégrer une structure immobilière, puisqu’elle permet d’être armé d’une première expérience indispensable à la compréhension d’un métier désormais hyper spécialisé.

DE L’UBÉRISATION AUX MÉDIAS EN PASSANT PAR LA MUTUALISATION DES OFFRES
On constate une intense concentration par de grands groupes, comme par exemple, avec Foncia, qui devient le 1er leader mondial de l’administration de biens. On assiste aussi à une « ubérisation » du métier de la transaction : des centaines d’auto-entrepreneurs qui, depuis chez eux, rattachés à un porteur de carte professionnelle, ont accès à une plateforme où sont diffusées leurs annonces, avec soutien juridique et de formation. La chaîne M6 a également mis en lumière le métier d’agent immobilier, suscitant des vocations via son animateur vedette. La télé devient pour la 1ère fois actionnaire d’un réseau d’agences immobilières.

L’importation en France du MLS (Multi Listing Service) américain à travers le Fichier AMEPI (Association des Mandats Exclusifs des Professionnels de l’Immobilier), premier outil national de partage de mandats exclusifs entre professionnels, offre à 4 000 agences un puissant accélérateur de la revente de biens immobiliers. Mais aussi, un formidable vivier de biens pour améliorer le parcours acheteur.

Chez les acteurs classiques, à travers des outils de plus en plus performants, la digitalisation se démarque par la dématérialisation visant le zéro papier, avec entre autres : le dépôt en ligne du dossier candidat-locataire, les visites virtuelles en 360°, la signature électronique des contrats ou bien encore les applications mobiles à disposition des clients pour signaler tout évènement survenant dans le logement loué ou la copropriété.

Mais il y a également l’émergence de nouveaux acteurs « pure players » ou process numérique. On appelle blockchain quand il y a un stockage et transmission d’informations de manière décentralisées sous forme de blocs infalsifiables. On parle de « tokénisation » de l’immobilier quand on divise un bien immobilier pour le vendre à de multiples porteurs en cryptomonnaie par exemple.

DES PERSONNELS DE PLUS EN PLUS FORMÉS
Depuis trente ans, les écoles d’immobilier, à l’initiative des professionnels, ont fleuri face à la demande croissante des candidats aux profils spécialisés et non plus issus de filières généralistes. Les écoles ont par ailleurs accru le niveau d’études.

On passe du BTS, à la licence et au Master avec des orientations filières qui vont de la promotion immobilière, du conseil en gestion de patrimoine, de la gestion de copropriété, du secteur du logement social ou bien encore de l’immobilier commercial ou de bureau. L’université facilite aussi cet accès avec ses parcours en droit.

FORMATION INITIALE OU EN ALTERNANCE ?
SALARIÉ OU INDÉPENDANT ?

Face à l’offre de candidats en niveau licence et master en alternance, il devient plus difficile pour les BTS en sortie de bac, sans expérience, de trouver une alternance, surtout en première année. Sauf, bien entendu, s’il s’agit d’alternants en BTS qui bénéficient déjà d’une première expérience dans un domaine connexe « banque-assurance » ou « communication », par exemple en cette période où toutes les agences ont du mal à savoir comment animer leur présence sur les réseaux sociaux.

C’est dans la transaction que les candidats se bousculent le plus, du fait d’une rémunération liée au succès qui leur parait exponentielle, surtout dans un contexte depuis ces trois dernières années où le nombre de ventes a atteint des records. C’est aussi l’activité la plus répandue parmi les agences immobilières et plus encore à travers le développement des réseaux de mandataires.

LE MÉTIER DE SYNDIC EN MAL DE RECRUTEMENT
Le syndic est un métier qui peine à recruter et reste sous tension. Et pourtant, il propose des emplois parmi les plus rémunérateurs, et ce, après très peu d’années d’expérience. Il a plus de mal à attirer les profils, mais est, aux dires de ceux qui ont choisi de s’y lancer, le métier le plus varié et le plus difficile, car il sollicite toutes les compétences comptables, juridiques, humaines et techniques. En un mot, il est l’un des métiers des plus passionnants où le travail en équipe joue à plein grâce à des collaborateurs qui sont interdépendants des uns des autres dans l’accomplissement de leur mission auprès de la copropriété.

Enfin, et avantage qui n’est pas des moindres, les formations de l’immobilier, à partir du BTS professions immobilières, donnent accès à la carte professionnelle et ouvrent à la perspective de créer un jour sa propre entreprise. S’agissant d’une activité d’intermédiaire, elle demande moins d’investissement et moins de fonds pour pouvoir se lancer.

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