À 20 ans, Anaïs jongle entre les chiffres, les bilans comptables et les deadlines de son entreprise d’accueil. Depuis qu’elle a intégré un DCG en alternance, son quotidien ne ressemble plus du tout à celui qu’elle connaissait au lycée. Rencontre avec une étudiante qui a fait le choix audacieux du « Diplôme de Comptabilité et de Gestion » en apprentissage, et qui ne le regrette pas.
Un choix mûrement réfléchi
Quand Anaïs termine son bac STMG, elle sait déjà qu’elle ne veut pas d’un parcours « classique ». « J’avais besoin d’être active, d’apprendre en faisant. En effet, l’idée de rester en cours toute la journée me paraissait trop théorique », confie-t-elle. Le DCG en alternance s’impose donc rapidement comme une évidence.
Elle se lance alors dans la recherche d’une entreprise, une étape redoutée par beaucoup. « J’ai envoyé des dizaines de candidatures, eu pas mal de refus… Mais j’ai fini par trouver une PME qui m’a fait confiance ». C’est une première victoire importante pour son parcours de DCG en alternance.
Ce qui l’a aussi attirée, c’est la possibilité de percevoir une rémunération pendant ses études. « Ce n’est pas beaucoup, mais ça m’aide à financer mes trajets, mes repas, et ça m’évite de demander de l’argent à mes parents ». Ainsi, elle accède à une autonomie précieuse.
Entreprise, cours, révisions : un équilibre exigeant
Le rythme du DCG en alternance est intense : trois jours en entreprise, deux jours de cours. Par conséquent, pas de répit le week-end, souvent consacré aux devoirs et aux révisions. « Il faut être organisé, savoir dire non aux sorties, gérer le stress », admet Anaïs. « Mais on apprend vite à se connaître, à repérer ses limites ».
En entreprise, elle touche à tout : saisie comptable, relances clients, analyse de tableaux de bord. « J’ai l’impression d’être utile. Ce que j’apprends en cours prend tout son sens ». Le DCG (RNCP35526), souvent perçu comme une formation rigoureuse, devient pour elle un levier concret vers l’emploi.
Et en cours, l’alternance lui permet de mieux comprendre les notions théoriques. « Quand on a vu les cas concrets en entreprise, les cours deviennent plus logiques, plus vivants ». Ainsi, l’interaction constante entre pratique et théorie dans le cadre de son DCG en alternance lui donne le sentiment d’être toujours en mouvement.
Des compétences et de la confiance
En un an, Anaïs a gagné en assurance. « Je me sens plus légitime quand je parle de comptabilité ou de gestion ». De plus, son entreprise lui confie des tâches de plus en plus techniques. « J’ai l’impression d’évoluer à vitesse grand V ».
Elle a aussi développé des compétences transversales : prise de parole, gestion du temps, autonomie. « On apprend à se débrouiller seul, à chercher des solutions ». Ces compétences humaines, peu visibles sur un CV, font pourtant toute la différence selon elle.
Ce qu’elle redoutait le plus ? Le regard des autres. « Certains pensent que l’alternance est une voie de secours. Pourtant, moi, je vois ça comme un coup d’avance ». Elle est désormais convaincue que cette expérience de DCG en alternance fera la différence sur son CV.
Un quotidien transformé par le DCG en alternance
Anaïs n’a plus du tout la même vision du monde professionnel qu’auparavant. « J’avais peur que l’entreprise soit froide, stressante. En fait, j’y ai trouvé une équipe bienveillante, qui m’encourage à progresser ». Ainsi, elle se sent écoutée, entourée, et surtout utile.
Les responsabilités qu’on lui confie la motivent à donner le meilleur d’elle-même. « Quand tu sais que ton travail a un impact direct, tu ne vois plus les tâches de la même façon ». Ce sentiment d’engagement, permis par le DCG en alternance, donne donc un sens nouveau à ses journées.
Et après le DCG en alternance ?
Anaïs vise le DSCG, toujours en alternance. Par ailleurs, elle se projette dans un cabinet d’expertise comptable ou une grande entreprise. Mais surtout, elle veut continuer à apprendre « sur le terrain ».
Elle envisage aussi, un jour, de devenir manager ou formatrice. « Transmettre ce que j’ai appris, ce serait une belle façon de rendre ce qu’on m’a donné ». Une ambition encore floue, mais qui commence à prendre forme.
Son conseil à ceux qui hésitent ? « Il ne faut pas avoir peur de sortir du cadre. Car l’alternance, c’est formateur, responsabilisant, et ça donne un vrai sens aux études ».
Anaïs a fait un pari. Un pari risqué, peut-être. Mais un pari gagnant.