Ils arrivent avec des rêves flous, des envies de créer, parfois même sans savoir coudre. En quelques mois, ils apprennent à dessiner, à patronner, à coudre… et surtout à se révéler. Bienvenue dans les ateliers d’une école de mode pas comme les autres, à Strasbourg.
Quand la passion prend forme
Eléna a 18 ans. Elle griffonnait des robes dans ses cahiers depuis le collège, sans jamais oser croire qu’elle pourrait en faire un métier. Après un bac STD2A, elle cherche une formation qui lui permette d’allier création, pratique et vraie expérience terrain.
Elle tombe sur une école de mode à Strasbourg qui propose un DN MADE en alternance, et décide de tenter.
« Ce qui m’a attirée, c’est qu’on n’était pas juste assis en cours. Ici, on crée, on touche les matières, on monte des pièces. On vit la mode. »
Dès les premières semaines, elle découvre le vocabulaire technique, les bases du dessin de mode, les contraintes de fabrication. Puis elle passe à l’atelier. Entre deux points de bâti, elle prend confiance. Sa première jupe, même imparfaite, est une fierté.
Deux parcours, deux approches du style
Dans notre école de mode, les étudiants peuvent choisir entre deux DN MADE (Diplôme National des Métiers d’Art et du Design) en 3 ans, tous deux accessibles après le bac et proposés en alternance à Strasbourg :
1. DN MADE Mode / Création textile
C’est la voie de ceux qui aiment les matières, les textures, les motifs. On y apprend à imaginer et concevoir des textiles originaux, à jouer avec les techniques de tissage, d’impression, de broderie, à expérimenter les fibres naturelles ou synthétiques.
Parfait pour les profils sensibles à la matière et curieux des procédés techniques. C’est aussi une porte vers le design textile, la décoration ou l’innovation matière.
2. DN MADE Mode / Design de mode
Ici, on entre dans le cœur de la conception vestimentaire. De l’idée à la pièce finie : croquis, patronage, modélisme, montage, essayage. On apprend à créer une silhouette cohérente, à construire une collection, à penser style, coupe, volume, identité.
C’est la voie royale pour ceux qui veulent devenir styliste, modéliste, ou créateur indépendant.
Subtilité à retenir : le premier se concentre sur le textile comme matière à explorer, le second sur le vêtement comme forme à créer.
Apprendre en entreprise, dès la première année
Ce qui rend cette école unique, c’est son format : les deux DN MADE sont proposés en alternance dès la première année. Un rythme exigeant, mais formateur.
Camille, 20 ans, partage son quotidien :
« Trois jours en entreprise, deux jours à l’école. Au début, c’est intense. Mais c’est comme ça qu’on comprend le rythme réel d’un atelier. J’ai appris à respecter des délais, à travailler en équipe, à gérer les imprévus. »
Les entreprises partenaires sont nombreuses : maisons de couture locales, ateliers indépendants, start-ups textiles, marques émergentes. L’immersion est immédiate.
Strasbourg, une ville qui inspire
Loin des clichés « seule Paris fait la mode », Strasbourg affirme son style. Ville européenne, culturelle, ouverte aux influences, elle offre un terrain fertile pour créer.
Les étudiants s’y sentent bien : proximité, qualité de vie, ouverture artistique. Et les professionnels du secteur saluent cette nouvelle génération qui mêle savoir-faire et modernité.
Un encadrement proche, des places limitées
L’école mise sur un format à taille humaine. Chaque promotion compte un nombre très limité de places, pour garantir un accompagnement individualisé. Ici, on est suivi, conseillé, challengé. Les enseignants sont tous issus du secteur, les ateliers bien équipés, et l’ambiance propice à l’expérimentation.
« Ce n’est pas un cursus anonyme », explique Laura, en 2e année. « On nous pousse à aller au bout de nos idées, à construire notre univers. »
Quand l’école devient révélatrice
À la fin de la première année, les étudiants présentent leurs créations. Une jupe plissée inspirée des vitraux de la cathédrale, une veste construite à partir de recyclage, une robe transformable pensée pour le quotidien. Les idées prennent forme. Les gestes deviennent plus sûrs. Les regards s’affirment.
« J’ai découvert qui j’étais ici », confie Noël, 22 ans. « Je voulais juste apprendre à coudre. Maintenant, je sais que je veux créer ma marque. »