Ils maîtrisaient le code et les failles, mais il leur manquait une vision d’ensemble. À Lyon, Montreuil et Toulouse, des anciens étudiants en cybersécurité ont fait le choix du mastère ERIS. Un virage décisif vers les fonctions à responsabilité dans un secteur en pleine mutation.
D’un métier technique à un rôle décisionnel
Tout commence souvent par une passion pour le code. Ces étudiants-là ont passé des heures à comprendre les systèmes, à tester leur robustesse, à traquer les vulnérabilités. Certains ont même rêvé de devenir “white hats”, ces hackers éthiques que les entreprises s’arrachent.
Mais très vite, un constat s’impose. La cybersécurité ne se résume pas à la technique. Protéger un système, ce n’est pas seulement savoir le tester. C’est aussi comprendre les enjeux de gouvernance, les obligations réglementaires, les décisions budgétaires. C’est là que le mastère ERIS entre en jeu.
Un changement de regard sur la cybersécurité
À Montreuil, une promotion de futurs chefs de projet planche sur une étude de cas. Objectif : sécuriser l’infrastructure d’un groupe international. Mais cette fois, il ne s’agit plus de manipuler des lignes de commande. Il faut comprendre la cartographie des risques, dialoguer avec des partenaires externes, défendre des choix techniques devant un comité de direction.
Ce changement de posture n’est pas anodin. Il demande de sortir de son périmètre habituel. De penser en équipe, en stratégie, en anticipation. Beaucoup d’anciens profils cybersécurité confient que cette transition a été un déclic. Ils passent d’exécutants experts à décideurs responsables.
Trois villes, trois terrains d’application
À Lyon, les projets s’articulent autour de la gestion de crise. Comment réagir à une cyberattaque ? Qui alerter ? Comment prioriser les actions ? Le mastère ERIS propose des mises en situation réalistes, basées sur des scénarios inspirés du monde réel.
À Toulouse, c’est la dimension réglementaire qui prend le dessus. Le RGPD n’est plus un simple acronyme, mais un cadre incontournable. Les étudiants apprennent à auditer, rédiger des politiques de sécurité, piloter des plans de conformité. Là encore, le bagage technique reste un atout, mais ce n’est plus le seul.
Partout, on sent que les étudiants ne veulent plus seulement comprendre les systèmes. Ils veulent les encadrer, les anticiper, les gouverner.
Des profils hybrides, très recherchés
Les entreprises ne cherchent plus seulement des techniciens brillants. Elles veulent des profils capables de comprendre la technique… et de l’expliquer à des non-initiés. Le mastère ERIS forme justement à ce rôle de traducteur, entre les métiers, la direction, les partenaires.
Et les résultats sont là. Les diplômés occupent aujourd’hui des postes à responsabilité : responsables sécurité, consultants en gouvernance IT, chefs de projet SSI. Leur force, c’est cette double compétence. Ils n’ont pas abandonné leur socle technique. Ils l’ont élargi.
Une trajectoire révélatrice des nouveaux enjeux
Dans un monde où les cyberattaques se multiplient, il ne suffit plus de réagir. Il faut anticiper. Organiser. Décider. Le mastère ERIS attire celles et ceux qui veulent passer à l’étape suivante. Non plus seulement comprendre les vulnérabilités, mais organiser la résilience.
Ce choix de parcours incarne une évolution plus large du secteur. La cybersécurité ne se gagne plus seulement derrière un écran. Elle se joue aussi en salle de réunion, en comité de pilotage, au plus haut niveau des organisations.