RENCONTRE ENTREPRENEURS - ÉLÈVES 2021

Le 24 septembre, un « Speed meeting » a été organisé au gymnase en partenariat avec l’association 100 000 entrepreneurs.

Les 1ère STMG et les 2nd GT ont rencontré pendant deux heures des professionnels créateurs de leur entreprise. Chaque groupe de dix élèves, a pu   écouter et poser des questions successivement aux entrepreneurs présents. 

Cette opération de Speed Meeting était rythmée par un « Gong » chaque ¼ d’heure qui signifiait pour chaque groupe le moment de passer à l’intervenant suivant.

Dans le cadre de l’aide à l’orientation professionnelle, cette intervention avait pour objectif de faire découvrir aux élèves un aspect du monde           professionnel, la création d’entreprise. C’était aussi l’occasion pour eux de découvrir des métiers, des possibilités et de faire un lien entre les matières  enseignées et le monde professionnel.

Les élèves ont apprécié ce moment d’échanges par petits groupes, cette proximité avec des professionnels où tout le monde pouvait poser des questions et partager les expériences très diverses de ces    intervenants. Certains ont d’ailleurs découvert avec leurs parcours souvent atypiques qu’on pouvait changer de métier et de secteur et qu’il ne faut pas avoir peur du changement.

A 11h00, au dernier « Gong » de ce speed meeting, les élèves ont regretté (en plus des chaises !!) que ce soit trop court, déjà fini et surtout que chaque groupe n’ait pas pu voir tous les intervenants compte tenu du timing à respecter. Quel dommage !

Vendredi 19 mars….

9 ans que les attentats à Otzar Hatorah se sont déroulés. Nous ne pouvons pas oublier, ni faire comme si c’était un jour normal voici le témoignage d'un ancien élève de l'école juive de Toulouse, rescapé de la tuerie.


Article du 8 avril 2019, sorti lors du procès Merah

Jonathan a aujourd’hui 24 ans. Elève-avocat au barreau de Paris, il était interne à l’école Ozar Hatorah à Toulouse le 19 mars 2012 quand Mohammed Merah a froidement tué un adulte et trois enfants.
Il connaissait bien le professeur Jonathan Sandler et ses deux enfants Gabriel et Arié Sandler ainsi que Myriam Monsonégo, la fille du directeur. En tant qu’interne, il avait eu l’occasion de les garder plusieurs fois.


Voici son témoignage. A aucun moment, il ne prononcera le nom de Merah. L'accusé impassible semble écouter attentivement.
"Le matin de l’attentat je suis dans la synagogue. Je regarde à travers la vitre. Et je vois une personne entrer dans l’école. Pour moi, c’est un livreur ou un coursier, pas un tueur. Je le vois entrer et des coups de feu retentissent : un coup, deux coups, trois coups. Ça court de partout. Je vois la CPE arriver en hurlant : « Il y a un tireur dans l’école ! »
Je vais voir le directeur, monsieur Monsonégo, qui était dans la synagogue et je lui dis : "Il y a un tireur dans l’école, ce n’est pas une blague". Il sort, il court et je dis aux autres de se cacher. Monsieur Monsonégo tombe sur sa fille dehors… Je vous laisse imaginer sa réaction.
"J'ai l'impression d'être dans un film mais il y a du sang partout". A l’époque, j’ai 17 ans et je suis encore un bébé mais je suis le plus grand et les plus petits viennent vers moi, m’attrapent la main, me demandent quoi faire. On sort de l’autre côté de la synagogue et on se dirige vers le sous-sol d’un autre bâtiment avant d’être tous confinés dans le réfectoire. Dans ce réfectoire, c’est l’enfer, c’est l’horreur. On est enfermé entre 8h et 11 heures et c’est tellement insoutenable que j’ai un moment de folie. Je cours vers la sortie de l’école parce que je n’en peux plus, j’étouffe. Je tombe sur une scène de crime, j’ai l’impression d’être dans un film et pourtant il y a du sang partout. Un policier me ramène au réfectoire. Entre 8 h et 11h, 50 à 60 élèves qui pleurent et qui hurlent, certains avec les vêtements tâchés de sang… Un gamin qui hurle m’attrape les mains et dit : "Myriam est morte, Myriam est morte". Je ne peux rien lui répondre, à part pleurer avec lui. "Il n'y a rien pour réparer cette douleur".


Cela fait 7 ans que ça s’est passé. La vie reprend ses droits mais en fait, on y pense tous les jours. Il n’y a rien pour réparer cette douleur. On se bat aujourd’hui pour les disparus et pour leurs proches. C’est trop difficile aujourd’hui de revenir , d’entendre le nom du tueur. On est tous marqués. On se voit encore souvent entre anciens internes et le premier sujet qui revient, c’est le 19 mars 2012. On vit avec cette peur, ces séquelles. Quand j’entends un bruit, un objet qui tombe par terre, je me retourne. C’est infernal.
Pour terminer, j’aimerais vous dire qu’en tant qu’élève-avocat, j’ai conscience des droits de la défense à avoir un procès équitable. J’espère, s’il y a des preuves de complicité, qu’elles seront démontrées. Car
peut-être qu’il était complice et peut-être qu’il sortira dans quelques années et ça, je ne peux pas le concevoir.


Aujourd’hui l’école a changé de nom. Elle est devenue Ohr Torah et elle continue d'accueillir des élèves.
Il ne faut pas oublier non plus, le nom des trois militaires, tombés sous les balles du même terroriste quelques jours avant : Abel Chennouf, Mohammed Legouad et Imad Ibn Ziaten dont la maman ne cesse depuis de temoigner pour la tolérance.

Portrait : Elie HADDAD

Dans le cadre du centenaire de notre organisation ORT FRANCE, nous avons eu la chance d'obtenir des témoignages de nos anciens élèves.

Vous retrouverez ici l'interview d'Elie Haddad, ancien élève de l'ORT TOULOUSE.

Nouveautés 2021

La rentrée 2021 se fera sous le signe de la nouveauté à l'Ort Toulouse.

C'est officiel ! Nous sommes très heureux de vous annoncer le lancement de nos 2 nouvelles formations !

Le BTS Professions immobilières en alternance

Professionnels des services de l'immobilier, vous exercez votre activité au sein de cabinets d'administration de biens, d'agences immobilières, d'organismes HLM ou de sociétés de promotions-constructions. Le conseil et le service constituent le socle de vos missions. 

Ces métiers requièrent la mobilisation de nombreuses compétences relationnelles, juridiques, organisationnelles, administratives, commerciales, financières, comptables, fiscales,...

Le titre de Négociateur technico-commercial en alternance

Le technico-commercial est un vendeur de biens et services, doté de savoir-faire à la fois technique et commercial. IL agit à tous les niveaux de la chaîne commerciale de son entreprise.

Les inscriptions de font auprès de Florence BROUSSET : florence.brousset@toulouse-ort.asso.fr

MACCABIADES 2020

Le 11 décembre dernier, l'ORT TOULOUSE organisait des Maccabiades au sein de son établissement. Lors de cette journée de compétition, nos élèves se sont affrontés dans des épreuves sportives mais aussi de réflexion.

Ils ont tous joué le jeux, faisant de ces Maccabiades un moment de partage et de convivialité.

Voici quelques photo de nos compétiteurs en action :

Rencontre avec l'Auteur Benoît SEVERAC

Vendredi 20 novembre la classe des 3ème prépa métiers a eu le plaisir de rencontrer un écrivain toulousain, Benoît Severac. Habitué depuis plusieurs années à travailler avec notre lycée, nous avons eu, encore une fois, plaisir à échanger avec lui. Inspiration, travail d’écriture, salaire, rencontres, voyages, la discussion a permis à nos élèves de mieux cerner le travail de l’ombre d’un écrivain. 

Il a apporté de précieux conseils aux élèves inscrits aux concours de France 5« Lecture à voix haute » pour travailler cet exercice, pas toujours évident. Il nous a offert la lecture de deux extraits de son dernier roman Tuer le fils ( ed.la manufacture de livres).

 La classe, attentive, a apprécié ce moment qui, tout en respectant les mesures sanitaires que nous impose la situation actuelle, a permis d’enrichir leur culture.

Référentiels de formation

Rencontres Cybersécurité Occitanie 2020

Pour la 3ème année consécutive, l’ORT Toulouse était présente aux Rencontres Cybersécurité Occitanie organisées par Touléco. Ce salon met l’accent sur la découverte des métiers et des formations de la cybersécurité. Nous y avons présenté le centre de formation avec un focus sur nos formations numériques et notamment le master Expert Réseaux Infrastructures Sécurité qui a été mis à l’honneur.

Ce master est réalisé en partenariat avec 3IL, école d’ingénieur basée à Limoges, et permets aux apprentis qui l’intègrent de développer des compétences techniques et de gouvernance dans le domaine de la cybersécurité.

L'ORT Toulouse a mis en avant sa capacité à accompagner les entreprises dans le recrutement de nouveaux profils : bookCV, pré-recrutement, placement de profils de niveau bac+3, 4 et/ou 5 dans le domaine visé.

Nos équipes y ont présenté plusieurs animations : une simulation de cyberattaque sur un réseau d’entreprise, des témoignages d’anciens élèves diplômés en cybersécurité,  et d’autres animations  plus ludiques : ateliers de cryptographie, crochetage de cadenas …

Témoignage d'une ancienne élève ...

Je suis une ancienne élève de l’Ort . Je vous transmets ce texte que j’ai écris il y a deux ans en souvenir d’une année de seconde. Un bel hommage à Monsieur Bendavid qui a changé ma vie : je lui souhaite une belle retraite bien méritée .

Le cancre :
Elle était le cancre au fond de la classe, l’élève qui ne comprenait pas.
Elle portait sur son dos un cartable lourd de désespoir.
Dans le regard des professeurs, de ses parents, de ses camarades, elle était « l’idiote » dont le parcours scolaire était une pénible traversée.
Le tableau noir, la page blanche, elle redoutait qu’on la questionne. Elle avait raté le train des petites classes et le domino de la défaite a multiplié ses lacunes, additionné ses échecs, divisé sa confiance.
Des professeurs en perte de patience ont laissé des traces humiliantes sur ses joues. Le doute s’était installé en elle, redoutable système qui enfermait, marquait, ancrait l’impression de nullité au fer rouge.
Par ailleurs, son cœur d’enfant battait : elle chantait, elle riait, elle observait le monde, le comprenait.
D’écoles primaires en Collèges privés, de redoublement en expulsion, aucun établissement ne parvenait à lui trouver sa place. À qui la faute ? A quel moment s’était-elle perdue, à quel moment le système n’avait pas su l’éduquer ?
À 15 ans, elle entrait en gare à 6h27 pour prendre un nouveau train, celui de la dernière chance : un collège qui préparait des enfants en difficulté à une formation professionnelle. L’ORT.
Elle s’asseyait au fond de la classe comme à son habitude.
Elle regardait autour d’elle et s’apercevait que tous les élèves lui ressemblaient, ils portaient tous, en eux, le poids de la défaite.
Le silence de la classe était palpable, chacun baissait la tête, se terrait. Puis soudain, la voix...une voix douce et réconfortante vint briser le silence : « Toi au fond de la classe, comment t’appelles-tu ? Viens te mettre au premier rang, approche, n’aie pas peur, je ne vais pas te manger. »
Le premier rang ? Là, tout près du professeur ?
Pour la première fois dans sa vie d’élève, elle aperçut le tableau blanc de l’espoir. On lui portait un intérêt soudain, on la regardait.
Le temps s’écoulait, captivant son attention, mettant en valeur ses interventions. Un professeur de Français allié aux autres, tous, brillants d’humanité allèrent chercher en elle l’étincelle, le supplément d’âme, le déclic. Les livres se succédaient, elle enchaînait les ouvrages avec frénésie, et contre toute attente elle aimait les mots, elle y trouvait du plaisir. Elle quitta le Collège à l’issue de cette année de seconde, elle se sentait prête à obtenir un baccalauréat général, un avenir. Elle referma le portail derrière elle, salua ses enseignants d’un geste de la main, recevant en échange ces trois mots qui, encore aujourd’hui raisonnent : « bonne route petite ».
Son chemin vers une vie meilleure commençait.
Aujourd’hui, cette petite fille devenue femme vous écrit, c’est une histoire vraie, c’est mon histoire.
Chers Professeurs, j’ose espérer qu’un jour ces mots vous parviendront. Il y a parfois des visages que l’on n’oublie pas. On aimerait les revoir et, à notre tour, leur tendre une main forte et reconnaissante. Merci, vous avez simplement fait votre travail et vous l’avez bien fait.

Le chemin de l’école n’est pas celui de la vie. Les prisons du talent enferment de nombreux génies qui ne savent pas compter.
Il n’y a pas de mauvais élèves, il n’y a que des mauvais enseignants ayant perdu le goût de la transmission.
Regardez donc au fond de votre classe, il y a peut-être des enfants que vous pourrez sauver.


Merci Monsieur Bendavid.


Estelle Amsellem ( Benyahia)- le 02 mars 2018