DNA - Casser les préjugés

STRASBOURG - Intervention pédagogique du Mémorial de la Shoah

Mardi, les classes de seconde générale du Lycée ORT ont accueilli une intervenante de la fondation du Mémorial de la Shoah pour débattre sur le thème du racisme et de l’intolérance autour de la question des préjugés.

L’intervenante de la fondation du Mémorial de la Shoah fait réagir les élèves du lycée ORT. PHOTO DNA - Michel FRISON

L’année scolaire des secondes du lycée ORT s’est articulée autour de la thématique du vivre ensemble. Entre autres actions prévues dans ce cadre, les élèves se rendront en Pologne à la fin de l’année.

Mardi, ils ont été réunis pour assister à une conférence réalisée par une intervenante
du Mémorial de la Shoah à Paris.

Après quelques rappels historiques sur la Seconde Guerre mondiale, l’intervention prend une tournure très interactive et les questions/réponses s’enchaînent. Les thèmes abordés sont l’occasion de rappeler des chiffres, des définitions ou encore des noms importants comme celui de Simone Veil. « Je ne sais pas si vous le saviez mais “Shoah”, en hébreu, ça veut dire “catastrophe” », explique l’intervenante.

L’épineuse question des préjugés

Les élèves, captivés, prennent part aux débats en donnant leur point de vue ou en réagissant aux faits exposés par l’intervenante. Quand vient la question des préjugés, les élèves se font plus timides et évoquent avec beaucoup de pudeur les différents préjugés liés à la confession juive. « Je crois que certains juifs ont peur des chiens mais je ne voudrais pas être raciste », ose l’un d’entre-eux. L’intervenante en profite pour rappeler le principe du préjugé et sa dangerosité sociale : « Les préjugés sont ancrés dans la tête des gens ; ils ne sont pas pour autant des vérités générales. »
Un peu plus tard, Eva estime que cette intervention a été très utile : « Je pense que ça va mettre des mots sur les préjugés que l’on a. On s’est rendu compte qu’ils étaient illogiques et infondés. » Une opinion qui n’est probablement pas isolée. De toute façon, les débats vont se poursuivre en classe, comme le précise Jonathan Durrenberger, documentaliste et instigateur de ce projet.

Le Journal du Lycée revient !

Un an après sa première sortie, le Journal revient ! Toujours 100% écrit par les élèves, il a été mis entre les mains des 2des Passerelle avec l’aide de Mme Lérault.
Carte blanche pour le sujet ! Ils sont allés au gré de leurs centres d’intérêt vers le sport, la mode, le rap…

La classe de 2GT3 de Mme Boin a composé une page en anglais… et des volontaires s’y sont rajoutés.

Les textes ont été remis aux DNMADE première année qui ont mis en page les propositions avec M. Guldner, fabriqué la première de couverture… Le résultat est à la hauteur des attentes.

Au total : 100 élèves ont participé à la fabrication du Journal, 8 profs y ont contribué en corrigeant ou en répondant à des questions. 60 heures de travail ! Résultat dès le 25 mars au Lycée !

Cliquez ici pour consulter la version en ligne du journal.

Interventions autour des préjugés dans les classes de Seconde et de Première de l’ORT Strasbourg

Mardi 26 mars ont eu lieu deux événements en parallèle dans les classes du Lycée. Après un partenariat avec le Mémorial de la Shoah, nous avons pu recevoir deux intervenantes, Laurine Bahloul et Maëlle Grolier.

Mme Bahloul est intervenue auprès des deux classes de 2nde Générale sur le thème des préjugés. Après une présentation du Mémorial de la Shoah (pour les deux classes qui feront le voyage de la mémoire en Pologne en juin), elle a commencé par les préjugés qui ont été utilisés, lors de la Seconde Guerre Mondiale, contre les Juifs. Puis elle a appelé les élèves à proposer d’autres préjugés actuels… pour trouver avec eux leurs mécanismes, nés d’une idée caricaturale, puis fixés dans une formule partagée avant de devenir une vérité générale. Un après l’autre, on a alors déconstruit les préjugés, et conclu qu’on ne les empêchera pas d’exister, mais qu’en étant conscient de ce qu’ils sont et font, on vivrait plus intelligemment.

Mme Grolier est intervenue auprès des classes de 1ère sur le thème de la théorie du complot, dans le cadre de la Semaine de la Presse et des Média. Après quelques exemples historiques dont la Shoah, elle a étudié avec les élèves différents exemples contemporains, leurs origines et surtout leurs conséquences.
Ces deux interventions sont venues enrichir le parcours des élèves, pour la qualité de la Vie Lycéenne et les connaissances… à l’approche du bac de français, cela pourrait bien servir !

All-focus

« Imagine la Cité des Droits de l’Homme » Maxime Dechoux, étudiant en DN MADE à l’ORT Strasbourg 1er prix dans la catégorie Lycée

Maxime Dechoux, étudiant en 1ère année de DN MADE ( Diplôme National des Métiers des Arts et du Design) a remporté le premier prix du concours organisé par l’association Regards d’Enfants de Strasbourg sur le thème Imagine la Cité des Droits de l’Homme.
Maxime Dechoux a imaginé sur plusieurs planches de dessin A3, une cité aux lignes futuristes avec des institutions représentatives des Droits de l’Homme et du Citoyen…
Présidée par Mme Brigitte Kahn, la présidente de l’association, le jury s’est réuni mardi 19 mars au siège de l’Association pour déterminer les gagnants des différentes catégories de cette 11ème édition du concours.
Plus de 400 jeunes ont participé à la 11ème édition de ce concours. Les candidats avaient entre 6 et 18 ans et concouraient dans l’une des six catégories : écoles primaires, collèges, lycées, centres socio-culturels, école de la deuxième chance et individuels. Au total, dix-neuf créations ont été proposées cette année, sous de nombreuses formes : maquettes, dessins, textes, vidéos, jeux,… tous les modes d’expression étaient autorisés. Frédérique Neau-Dufour, directrice du Centre Européen du Résistant Déporté, membre du jury, insiste à ce sujet : « On laisse parler la créativité des jeunes pour ce concours. »
Le prix sera remis à Maxime Dechoux à l’ENA le jeudi 20 juin avec l’ensemble des autres prix et récompenses décernés aux récipiendaires, élèves du Primaire, des Collèges et Lycées de Strasbourg et de la Région…

Exposition Femmes scientifiques au CDI

Au CDI, à l’occasion de la journée de la femme, et jusqu’au 18 mars 2019 : nos élèves ont découvert des femmes scientifiques d’Alsace et d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui.
Empruntée au Jardin des sciences, cette exposition met en valeur des portraits de femmes scientifiques d’Alsace. Ces femmes nous montrent, jusqu’à l’évidence, qu’il n’y a pas de fatalité liée au sexe dans les vocations et les compétences. La science est universelle.
A travers ces portraits de femmes, autant de possibilités de s’ouvrir à des métiers qui ne sont pas assez investis par les femmes, la faute à des clichés persistants !

DNA du 19/3/2019 ROBERTSAU - Exposition au Lieu d’Europe

Découvrir les Stolpersteine, ces pavés de mémoire
L’exposition « Les Stolpersteine, pavés de la mémoire » a été inaugurée jeudi soir au lieu d’Europe. Elle est ouverte aux visiteurs jusqu’au 27 mars.

Au centre, Bertrand Goldman, trésorier et secrétaire de l’association « Stolpersteine 67 ». PHOTO DNA

Stolpersteine , autrement dit « la pierre qui fait trébucher » ; tel est le nom donné par l’artiste Gunter Demnig à des petits pavés qui informent du nom, prénom, de l’année de naissance et du destin de victimes du nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale. Actuellement, il existe plus de 77 000 Stolpersteine dans 22 pays européens et le nombre continue d’augmenter ! À Strasbourg, capitale européenne, il semblait évident de se joindre à un tel projet. Une équipe pluridisciplinaire travaille ainsi depuis trois ans sur le concept et vingt premiers Stolpersteine seront déposées le 1er mai dans les rues strasbourgeoises, suivies de 30 autres cet automne.

Atteindre tout le monde

Ces pavés vont voir le jour en Alsace grâce à l’action de l’association « Stolpersteine 67 ». Elle travaille avec de nombreux partenaires locaux, notamment l’école ORT, le lycée Oberlin ou encore la faculté d’histoire, car trois étudiants se joignent aux travaux de recherches.

Fabienne Regard, historienne et présidente de l’association, explique : « Ces pierres servent à atteindre dans la rue des gens qui ne viendront jamais voir l’exposition. » Bertrand Goldman, trésorier et secrétaire, ajoute : « Ce projet arrive au bon moment. » Il se réjouit de l’enthousiasme de tous les acteurs face à cette idée. Un projet très complet qui mélange l’histoire, l’art et la pédagogie !
Exposition jusqu’au 27 mars au Lieu d’Europe http://lieudeurope.strasbourg.eu/exposition-stolpersteine-comment-un-pave-de-moins-de-10-cm-est-il-devenu-le-plus-grand-memorial-des-victimes-du-nazisme-au-monde/

DNA - Exposition de peinture Le hasard, possibilité ou méthode ?

Thème académique 2019 du Printemps de l’écriture, le hasard constitue le sujet fédérateur de l’exposition de peinture qui s’ouvre à l’ORT Strasbourg, ce lundi.

De nombreuses manifestations autour de ce thème se déploieront dans l’académie de Strasbourg durant le printemps. L’exposition qui s’ouvre ce lundi à la résidence ORT Clemenceau propose une exploitation du sujet dans le domaine des arts plastiques et des arts appliqués.
Volontaire et imprévisible à la fois, systématiquement organisé ou livré aux configurations mouvantes de l’accident, figure privilégiée de l’aléa par les artistes, le hasard a toujours eu une place importante dans le processus de la création artistique. Le hasard peut se définir comme un exercice qui interroge les limites de l’invention, le goût, la mémoire et l’oubli, les conditions de la perception… Il est appréhendé en situation dans une dimension opératoire, il peut être pratiqué voire pensé à travers des méthodes rigoureuses où l’activité artistique croise la réflexion philosophique et les méthodes scientifiques.
Des figures importantes de l’art contemporain comme Breton, Ernst, Duchamp, Man Ray, Pollock, De Kooning ou même Pierre Boulez et John Cage dans le registre musical ont utilisé le hasard comme un véritable complice de leur création.

14 artistes invités

Le hasard est un jeu de dés entre l’artiste et sa création, indéfiniment réitérable, une véritable musique qui se déploie au gré de l’imprévu et qu’il détourne et exploite à convenance. Il devient alors l’acteur principal d’une entreprise de désacralisation de l’art, qui permet de redéployer l’invention sur le mode du « pseudo » et/ou de l’« artifice ».
Restituer un champ plastique spécifique qui permet à cette question de se déployer, tel a été l’enjeu que les 14 artistes invités — Audrey Hueber, Miglena Jivkova, Christiane Bricka, Émilie Graebling, Dorothée Jost, Célia Laville, Valérie Etter, Christine Schaal-Pascoet, Pascal Stutz, Frédéric Schwoertzig, Daniel Touitou, Jean-Michel Koch et Richard Aboaf — ont eu à maîtriser à travers des oppositions classiques comme l’ordre et le désordre, le contrôle et la déprise, la forme désirée et l’accident.
Les étudiants du diplôme national des Métiers des arts et du design de l’ORT présenteront également un projet sur le thème « Germes du hasard ». Cette exposition est placée sous l’égide de l’Inspection académique et de la Délégation académique à l’action culturelle.
Du 4 au 13 mars de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h à la résidence ORT Clemenceau à Strasbourg (entrée par l’ORT Laure-Weil, 11 rue Sellénick).

DNA - Exposition de peinture à l’ORT jusqu’au 13 mars A Strasbourg, l’art pour conjurer l’antisémitisme

Alors que les actes antisémites se multiplient en Alsace et en France, l’ORT présente à Strasbourg une exposition de peinture sur le thème du hasard. Ici, chacun prône les vertus de l’éducation.

Le vernissage de l’exposition a été agrémenté d’un programme musical. Mathilde Armengaud était à la harpe, Pauline Rougier au saxophone. PHOTO DNA - Dominique DUWIG

L’ambiance était pesante dimanche soir, au moment du vernissage de l’exposition de peinture organisée par l’ORT Strasbourg sur le thème du hasard. Tandis qu’on ne compte plus le nombre d’actes antisémites, à l’image de la profanation, dans la nuit de vendredi à samedi, de la stèle rappelant la destruction par les nazis de l’ancienne synagogue de Strasbourg, retrouvée renversée.
En tant que premier adjoint au maire, en charge de la culture, Alain Fontanel a apporté le soutien de la municipalité de Strasbourg. « Jamais, depuis la Seconde Guerre mondiale, l’antisémitisme ne s’est aussi bien porté, a-t-il averti. Prenant des formes diverses, y compris à Strasbourg. »
« Nous sommes tous révoltés, a dit avec force l’élu. Tous mobilisés pour dénoncer, agir, réprimer et condamner. » Et de recommander les vertus de l’éducation. Avec en particulier « les arts et la culture » qui en découlent.
Si « le hasard » a été choisi comme thème du Printemps de l’écriture, « le hasard veut aussi que les juifs fêtent Pourim dans quelques jours », a indiqué Michel Benoilid, le directeur de l’ORT Strasbourg. Pourim , une légende vieille de 2 500 ans relatée dans la Bible, dans le livre d’Esther. L’histoire dit que l’épouse du roi de Perse est intervenue auprès de son mari pour obtenir l’annulation du décret d’extermination des juifs qu’avait préparé son Premier ministre. Ce dernier « a joué aux dés pour fixer la date de l’extermination », précise-t-il. « C’est comme si, par là même, il se moquait d’eux, en soutenant que la décision de vivre ou de mourir ne pouvait dépendre d’un Dieu, mais d’un hasard aveugle. »

« Pernicieux, intellectualisé, banalisé ou amalgamé »

Michel Benoilid juge que l’« on pourrait renverser ce raisonnement, et entendre que c’est de la dénégation du hasard dont il s’agit ici ». Texte qui fait ressortir, selon lui, « de manière explicite l’intemporalité de l’antisémitisme tenace qui, sous des formes diverses mais constantes, perdure et ressurgit par vagues régulières ». Et de conclure : « Il est pernicieux, intellectualisé, banalisé ou amalgamé. »
L’exposition est présentée à la Résidence ORT Clemenceau jusqu’au mercredi 13 mars, de 10h à 12h et de 14h à 17h - Entrée par l’ORT Laure Weil - 11, rue Sellenick à Strasbourg.

Vernissage de l’exposition de peinture sur le thème du Hasard

Vernissage de l’exposition de peinture sur le thème du Hasard
Sujet académique du Printemps de l’Ecriture 2019
« Le Hasard comme possibilité ou comme méthode ? »

Thème académique du Printemps de l’Ecriture 2019, le Hasard a constitué le sujet fédérateur de cette exposition, qui s’est ouverte pour sa vingtième édition à l’ORT Strasbourg. De nombreuses manifestations autour de ce thème se déploieront dans l’Académie de Strasbourg durant ce printemps 2019. Notre exposition a proposé une exploitation du sujet dans le domaine des arts plastiques, des arts appliqués et de la photographie.

Le Hasard, comme possibilité ou comme méthode de travail, occupe une place importante dans le processus de création artistique. Volontaire et imprévisible à la fois, systématiquement organisé ou livré aux configurations mouvantes de l’accident, figure privilégiée de l’aléa par les artistes, le Hasard a toujours eu une fonction nécessaire dans le processus de la création artistique. Il peut se définir comme un exercice qui interroge les limites de l’invention, le goût, la mémoire et l’oubli, les conditions de la perception… Il est appréhendé en situation dans une dimension opératoire et peut être pratiqué, voire pensé, à travers des méthodes rigoureuses où l’activité artistique croise la réflexion philosophique et les méthodes scientifiques.
Des figures importantes comme Cozens, Hugo, Breton, Ernst, Duchamp, Man Ray, Pollock, De Kooning, Hantaï, Morellet ou même Pierre Boulez et John Cage, dans le registre musical, ont utilisé le hasard comme un véritable complice de leur création...
Le Hasard est un jeu de dés entre l’artiste et sa création, indéfiniment réitérable, une véritable musique qui se déploie au gré de l’imprévu et qu’il détourne et exploite à convenance. Il devient alors l’acteur principal d’une entreprise de désacralisation de l’art, qui permet de redéployer l’invention sur le mode du “pseudo” et/ou de l’“artifice”.

Restituer un champ plastique spécifique qui permet à cette question de se déployer, tel a été l’enjeu que les artistes invités ont eu à maîtriser à travers des oppositions classiques comme l’ordre et le désordre, le contrôle et la déprise, la forme désirée et l’accident. Ils ont articulé de manière singulière et personnelle la mise en œuvre du Hasard ; les œuvres proposées ont été le fruit d’une forme de manipulation et de maîtrise des mécanismes de sa réception.

14 artistes plasticiens ont répondu à l’appel du Hasard

Audrey Hueber, Miglena Jivkova, Christiane Bricka, Emilie Graebling, Dorothée Jost, Célia Laville, Valérie Etter, Christine Schaal-Pascoet, Pascal Stutz, Frédéric Schwoertzig, Daniel Touitou, Jean-Michel Koch et Richard Aboaf, ont présenté leurs œuvres dans ce cadre.
Les étudiants du Diplôme National des Métiers des Arts et du Design (DNMADE) de l’ORT ont proposé également un projet sur le thème « Germes du Hasard », déclinaison des abstraits géométriques en 3D générés par ordinateur sur des figurines de mode.
Cette exposition était placée sous l’égide de l’Inspection Académique et de la DAAC, la Délégation Académique à l’Action Culturelle.
Durant la soirée, plusieurs centaines de personnes étaient présentes au vernissage, des amis de l’établissement et des artistes exposants, des élus et représentants officiels de l’Académie de Strasbourg, de la Daac, de la Région, de la Mairie et de l’Eurométropole… Les retours qui ont suivi ce vernissage ont été élogieux sur la qualité de la présentation et sur son contenu.
Le prochain rendez-vous sur le même thème académique du Printemps de l’Ecriture 2019 - Le Hasard - est fixé au mercredi 3 avril au Gabion sur le Rhin à Drusenheim. Nos étudiants en BTS Design de Mode, avec l’aide des étudiants de DNMADE, présenteront près de 100 modèles réalisés en atelier de création sur ce thème. Gageons que cette soirée de gala nous promettra de belles surprises …